Édito
Lors de ce numéro, nous tâcherons de cheminer au travers des méandres de la pathologie autistique sans nous laisser happer par son incroyable polymorphisme.
Le fil conducteur de ce numéro est de faire la démonstration, notamment par les témoignages cliniques, de l’intérêt du soin en psychomotricité qui se nourrit de différentes influences pour en faire une synthèse féconde, sans clivage ni prosélytisme.
Avec Emmanuel DAMVILLE nous allons retracer l’histoire de la pathologie autistique et de l’importance de l’alliance thérapeutique avec les parents. Michèle GUINOT évoquera son action dans le cadre d’un Centre Ressource Autisme. Suite à une évaluation initiale, le processus de soin auprès du ou des patients peut se dérouler, de manières diverses. Ainsi, Armand PIJULET nous rapportera le travail avec le soutien de la médiation musicothérapie (et donc la temporalité) et de l’arrière-plan théorique de l’énergétique tout en questionnant la gémellité. Ensuite Nathalie CHAPEAU nous fera état du travail qu’elle effectue avec des adultes souffrant de retard mental. Enfin, Gaïd GAILLARD, psychomotricienne au Québec, nous ouvrira l’horizon d’une prise en charge hors de nos frontières géographiques.
Ainsi, le constat des modalités de suivi d’un patient porteur de la pathologie autistique est variée : de l’individuel au groupe, de l’évaluation aux médiations, de l’enfant à l’adulte en passant par les troubles associés ou par un contexte de soin hors de nos frontières. En fonction des prismes théoriques de nos partenaires de soins nous ne pouvons que nous accorder sur la richesse de notre profession. Fort de cette culture trans-disciplinaire, à la croisée du corps et de l’esprit, il est indispensable de trouver un cheminement serein afin de faire face à la pathologie du silence et du malentendu qu’est l’autisme. Il nous faut donc projeter une psychomotricité sans désunion en vue du bien-être des patients en nous appuyant sur la richesse des directions et des sens de notre profession.
Florent Vincent
Psychomotricien MIP