Édito
Cette différenciation à la fois fonctionnelle et symbolique des deux côtés du corps est active chaque jour, dans chaque acte de la vie courante, pour tous les sujets qui pensent et communiquent.
Cette question s’impose à chacun, de façon simple et quotidienne, pour des raisons pratiques. Mais elle se pose parfois avec plus de profondeur et de complexité lorsqu’est soulevée la dimension identitaire de l’individu ou lors de l’apprentissage d’un geste qui doit être efficace, précis et rapide.
Régulièrement, dans nos institutions et nos cabinets, nous voyons arriver celles et ceux pour qui la latéralité pose problème au point de générer un trouble appelant une réponse thérapeutique, parfois sans qu’ils en aient conscience. Car c’est à nous, psychomotriciens, qu’il appartient de les accompagner vers une (ré-)appropriation de leur organisation latérale, de leur asymétrie corporelle, pour soutenir l’instauration de l’équilibre psychocorporel.
Aussi chaque psychomotricien doit, régulièrement, revenir sur ces questions : Qu’est-ce qu’un trouble de la latéralité – Comment s’organise-t-il – Qu’exprime-t-il ?
C’est ce que nous avons voulu aborder ici au travers de discussions avec des spécialistes, de rappels théoriques et d’évocations cliniques des conséquences concrètes dans l’acte d’écrire ou la prise en charge des enfants porteurs de THADA.
Loin de vouloir amener un éclairage exhaustif sur la question, nous avons voulu faire un point sur quelques connaissances actuelles et les perspectives cliniques qu’elles engendrent. Chacun pourra ainsi mieux saisir tant la complexité que la richesse de la latéralité et du processus de latéralisation, au fil du développement psychomoteur et de son épanouissement.
Nicolas Raynal
Psychomotricien DE