Édito
Les manifestations ( congrès, forums…) qui ont lieu chaque année en Europe nous confortent dans l’idée que la profession de psychomotricien est en plein essor tant en Europe du Nord que dans les pays méditerranéens. Le dernier Forum européen en mars dernier a réuni des représentants de pays européens et plus de 200 étudiants en psychomotricité de toute l’Europe. Une proposition de programme minimum de formation initiale en psychomotricité a été élaborée ; les pays membres du Forum pourront s’appuyer sur ce programme pour développer la formation de psychomotricien et la faire reconnaître par leur état.
L’Université St-Joseph est l’unique université du Liban et du Moyen Orient qui dispense la formation de psychomotricien et œuvre pour sa promotion et pour son développement. Carla MATTA ABIZEID nous retrace l’historique de cette formation au Liban et les nouvelles perspectives.
En France, depuis 1974, date du Diplôme d’État, on assiste à l’essor de la profession. Le numerus clausus est en augmentation dans les écoles de formation, les débouchés offerts sont plus importants tant au niveau de la petite enfance que de la gériatrie. La psychomotricité s’ouvre de plus en plus vers de nouveaux champs. Il est important de perfectionner nos outils d’évaluation. Les deux épreuves de dépistage rapide des mémoires visuelles et verbales présentées par Josyane DHELLEMMES et moi-même s’inscrivent dans cette perspective.
Franco BOSCAINI, si actif en Italie pour promouvoir la reconnaissance de la profession, nous montre l’intérêt des thérapies à médiation corporelle et celui de la relaxation pour aider les individus à mieux s’adapter aux bouleversements de la vie.
Lors du congrès de psychomotricité à Lisbonne, de nombreux exposés relatant des expériences en psychomotricité ont été présentés : Frank PITTERI met bien en évidence dans son écrit que quel que soit l’âge du sujet auquel nous nous adressons, le bilan psychomoteur est incontournable avant d’aborder la pratique psychomotrice ; de jeunes psychomotriciennes portugaises Rute NOVAIS et Janette MAXIMIANO relatent l’importance du travail psychomoteur au sein d’une équipe pluridisciplinaire en hôpital psychiatrique.
Un autre travail pluridisciplinaire autour d’un atelier Borel-Maisonny en CMP à St-Pierre de la Réunion met bien en évidence l’intérêt de toujours enrichir nos méthodes de travail grâce à de nouvelles techniques.
Deux autres jeunes psychomotriciennes françaises, Claire JUTARD et Stéphanie HOFMANN nous présentent leur première expérience professionnelle dans des orphelinats en Tunisie et en Roumanie, soulignant bien la place de la psychomotricité dans ces lieux d’accueil.
Ce numéro se termine sur une nouvelle réflexion sur l’évaluation en psychomotricité, proposée par Alexandrine SAINT-CAST.
Au regard de ces expériences et des succès des congrès, colloques et forums, on ne peut qu’être enthousiaste et optimiste sur l’avenir de la profession.
Brigitte FEUILLERAT
Psychomotricienne DE
Représentante de la Fédération Française des Psychomotriciens
à la Commission Formation du Forum Européen de la Psychomotricité.
