Édito
Depuis une quinzaine d’année l’évaluation est à la mode, omniprésente, indispensable ou inquiétante. Ce vaste mouvement masque une très grande diversité des domaines et des méthodes qui s’offrent à l’évaluation. La démarche d’accréditation ou le PMSI(1) généralisé à l’hôpital n’ont pas grand chose à voir avec l’évaluation clinique proprement dite.
Celle-ci est un pilier de notre pratique depuis les précurseurs, en particulier E. Guillmain, alors que nous ne sommes confrontés à la réalité des grands dispositifs de contrôle d’activité que depuis quelques années. Il ne s’agit donc pas d’être pour ou contre, car certaines formes d’évaluation sont incontournables.
L’évaluation fait partie intégrante de la clinique et a fortiori de la clinique psychomotrice, sous la forme d’une interrogation permanente de la valeur exacte du trouble. Aucune mesure clinique ne résume à elle seule le sujet, mais chacune éclaire une de ses facettes et enrichit la perception du psychomotricien.
Ce numéro rassemble des contributions, essentiellement issues de recherches réalisées par des psychomotriciens, dans le champ de l’évaluation clinique. Les textes balaient un référentiel relativement large sans s’exclure ni se contredire mutuellement.
De l’évaluation très relationnelle prônée par P.-H. Keller à la présentation du test informatisé du schéma corporel de J.-G. Galliano, ce numéro nous rappelle les principes fondamentaux de la mesure avec J.-M. Albaret. F. Leplat nous montre le bilan psychomoteur sous un autre jour, celui de la tradition. Enfin les données normatives de M. Dell’omodarme viennent enrichir les références des psychomotriciens sensibilisés à l’évaluation clinique.
Denis GRABOT
(1) Projet de Médicalisation des Systèmes Informatiques
