Édito
Dans la trilogie des troubles relevant du syndrome de débilité motrice, Dupré citait déjà la maladresse comme la composante principale.
100 ans après, les pathologies praxiques : apraxies, dyspraxies, troubles de l’acquisition des coordinations (TAC), dysgraphies – sont encore bien présentes. Mais leurs dénominations, leurs définitions et surtout leurs approches thérapeutiques évoluent.
Dans ces articles, plusieurs points de vue différents sont développés autour de ce thème, coeur de notre exercice professionnel. En effet, mettre à jour, évaluer et traiter ces pathologies, voilà le défi permanent des psychomotriciens qui savent considérer les différentes facettes et conséquences des troubles fonctionnels et de leurs expressions.
Ainsi c’est avec des psychomotriciens : Franco Boscaini, Jean-Paul Pes et Lone Helleberg Frimodt ; une psychanalyste : Marika Bounes Bergès ; un médecin de rééducation : Michèle Mazeau ; un neurologue : Galo Pesantez Cuesta; que nous vous proposons de faire le point sur ces pathologies
du mouvement et du geste, leurs causes et leurs significations. En essayant de varier les points de vue et les modèles de compréhension, pour mieux interroger et donc comprendre ce qui peut rendre une personne malhabile, l’empêcher de s’épanouir et d’apprendre, de s’adapter et de communiquer en utilisant son corps.
Qui veut aborder sérieusement la pathologie du mouvement, du geste, des praxies, de la motricité large et fine, se doit en effet de considérer et de s’interroger sur les différentes composantes de cette action humaine : autant fonction qu’expression, volontaire comme inconsciente, à la fois autocentrée et orientée vers l’extérieur et l’autre.
Dans ce numéro, vous découvrirez aussi notre nouvelle rubrique : « Premiers écrits » car nous ouvrons désormais nos pages à de jeunes diplômés, comme Céline Waroquier.
Bonne lecture. Qui vous donnera peut-être l’envie de prendre la plume à votre tour pour partager vos réflexions et savoir-faire.
Alexandrine Saint-Cast