Psychomotricité & maladies de civilisation – N°99 – Janvier 2013

Le monde anorexique entre vécu corporel et altérité.
Une perspective phénomenologique –
Erika Valmorbida 

La dynamique psychosomatique. Interactivité, (dys-)régulation et thérapies – Jocelyne Vaysse 

Le bébé, la polysensorialité et la relation – Bernard Golse 

La santé et le travail – Ginette Francequin 

Le transfert des compétences des psychomotriciens du champ du soin vers celui de l’organisation du travail – Sabine Amoretti 

Outil clinique et instrument de recherche : le test de schema corporel – Claire Mmeljac, Jérôme Scalabrini 

Quand la police cherche Charlie. Retour d’expérience à la police de Marseille – Aurélie Pain 

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Édito

Maîtrise, qualité, exactitude du geste, donc efficacité, harmonie, continuité, rapidité, constituent les buts à atteindre en psychomotricité et relaxation et tous les actes de la vie impliquent une coordination psychomotrice fine et constante, répétitive aussi…….. Pour nous-mêmes et dans l’avenir, les impératifs techniques nouveaux, informatique notamment, toutes les conversions professionnelles, les données conjoncturelles, financières de « rentabilité » convergent vers la psychomotricité et il s’agira d’être une sorte de superman que le robot ne remplacera pas.

Ce sont d ’autres jeux du cirque, mais ce sera notre cirque à nous et les prises en charge que nous avons déjà améliorent à la disponibilité et l’adaptabilité, le confort, l’aisance, et la marge de sécurité. (Gisèle B. Soubiran, Nice, 1984)


Les maladies de civilisation sont toutes ces dysharmonies qui expriment la difficulté de la personne dans sa relation à son contexte de vie. Ces sources de souffrance, de désavantage, voire de situation de handicap, sont majorées par nos modes de vie hyper-techniques et compétitifs, comme le pressentait déjà Mme Soubiran en 1984. 

La psychomotricité se fonde sur l’abord corporel, c’est-à-dire en reliant les fonctionnements biologiques et psychiques, émotionnels et cognitifs, individuels et collectifs…… Depuis les premiers travaux de l’Ecole Française de Psychomotricité, toutes les avancées et orientations théoriques et scientifiques, dans le domaine des sciences humaines comme médicales, n’ont fait que conforter l’intérêt et la richesse des synthèses que propose cette discipline. On peut ici par exemple, évoquer la description des neurones miroirs qui offre un substrat biologique au lien que nous connaissons bien entre émotion, imitation et communication ; ou encore dans un tout autre registre le développement des pratiques d’évaluation, qui confirme tout l’intérêt des travaux menés depuis plusieurs décennies sur le bilan psychomoteur. 

Mais si la psychomotricité apparaît ainsi autant d’actualité, comme en témoigne l’accroissement des demandes, c’est aussi parce que ce champ est ouvert aux autres domaines et en constante intégration de nouvelles données scientifiques, théoriques comme techniques. Ce dynamisme est le garant de son évolution. Et les mutations sont à chaque fois d’autant plus fructueuses qu’elles se basent sur les références élaborées par les pionniers : dialogue tonicoémotionnel – fonctions psychomotrices – importance de l’évaluation – projet thérapeutique individualisé même en groupe – expérience psychocorporelle – association entre la psychomotricité, la graphomotricité et la relaxation. 

Alexandrine Saint-Cast

Rédactrice en Chef 

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