Édito
«État pathologique congénital de la motilité, souvent héréditaire et familial, caractérisé par l’exagération des réflexes ostéo-tendineux, la perturbation du réflexe plantaire, la syncinésie, la maladresse des mouvements volontaires et enfin par une variété d’hypertonie musculaire diffuse, en rapport avec les mouvements intentionnels et aboutissant à l’impossibilité de réaliser volontairement la résolution musculaire.»
Telle est la description que faisait Dupré en 1911 de la débilité motrice, un tableau clinique qui fut l’objet d’un travail duquel émergea notamment la profession de psychomotricien. Un siècle plus tard, notre profession a pris un essor considérable, et les connaissances actuelles quant à l’origine, les manifestations et les modalités de traitement des troubles du geste chez l’enfant ont également connus une évolution notable.
Entre débilité motrice, Trouble Développemental de la Coordination (TDC) du DSM 5, en passant par la Dyspraxie et le Trouble d’Acquisition des Coordination (TAC), beaucoup de modèles, de classifications, se sont succédés et ont permis progressivement d’affiner la compréhension de ce trouble, d’en montrer toute la complexité, et d’identifier les leviers thérapeutiques les plus à même de construire des projets d’interventions adaptés.
Ce nouveau numéro d’Evolutions Psychomotrice a donc vocation à vous fournir quelques éclairages sur la façon dont les psychomotriciens peuvent et doivent se saisir de cette thématique, afin de continuer à contribuer activement au développement des pratiques s’adressant aux enfants touchés par ce type de troubles.
Nicolas Raynal,
Rédacteur en Chef
